Un objectif s’élabore dans un espace bien circonscrit que les théoriciens de la gestion du temps nomment «zone d’influence*». Cette zone délimite les domaines et les lieux où nos actions peuvent…

« La patience obtient tout. » (Thérèse d’Avila)
Pourtant, elle était intense, Thérèse. Lancée sur les chemins de l’Espagne, occupée à réformer le Carmel, toujours sujette à des extases mystiques, Thérèse d’Avila ne semblait pas avoir le tempérament d’une personne douce et posée. Or, elle recommandait à ses sœurs la patience. Parce que la patience obtient tout.
Nous avons le réflexe d’associer l’impatience à la rapidité et la patience à la lenteur. Est-ce que ces associations sont vraiment adéquates? L’impatience ne nous mènent-elle pas plus souvent qu’autrement à des impasses, d’où il faudra bien prendre le temps de se sortir avant de reprendre la route, ce qui nous ralentira assurément?
La patience, quant à elle, est plus réfléchie. Mais elle n’est pas lente pour autant. C’est juste qu’elle utilise le temps autrement : elle en consacre davantage à l’ « avant » pour réduire la possibilité d’avoir à rebrousser chemin. Elle fait du temps son allié : il lui permet de garder son souffle et d’assurer son pas.
Elle croit en la pertinence de son action puisqu’elle l’a mûrie, elle la justifie dans la durée, tant et si bien qu’elle prend le temps de l’accomplir. Elle ne brûle pas les étapes dans une frénésie épuisante. Elle avance avec sagesse. Combien de projets se sont soldés par un échec parce que la patience a fait défaut?
Si l’action est collective, la patience prend le temps de convaincre, elle prend aussi le temps de se laisser toucher et de se transformer. Elle y met beaucoup d’énergie, certaine que la puissance du résultat récompensera ses efforts.
La patience n’est pas cynique. Elle croit aux semailles et aux récoltes, elle espère.
Nous entrons dans le beau mois de décembre, le mois de l’Avent. Ma fille me disait que de tout le temps des fêtes, c’était le « avant », qu’elle préférait. Elle qui n’est pourtant pas très patiente, aime guetter les signes et les étapes de ces semaines précédant Noël. De fait, il y a une joie dans cette attente-là, quand elle se vit sans fébrilité et surtout, sans prétention à la performance. Nul besoin que notre maison puisse faire l’objet d’une carte postale, pas besoin non plus de porter du neuf ou d’essayer une nouvelle recette très compliquée… À moins que cela nous plaise… L’attente de Noël est plaisir.
Le Noël « authentique » que nous souhaitons, peut-être n’est-il que l’acceptation de la simplicité et de la bienveillance – pour nous-mêmes et pour les autres. Et le résultat de la patience.
Comme l’a dit Thérèse, la patience obtient tout. En tous cas, elle obtient tout ce qui est essentiel, puisque l’essentiel se dégage de la frénésie de nos journées grâce à un soin patient. Peut-être est-ce le principal message de l’Avent.
Un autre texte sur le sens: Le sens de ce que l’on fait
Beau message, Christine !
Avec Thérèse d’Avila j’ai souvent répété sa belle affirmation : la patience obtient tout !
J’ai quand même encore pas mal de chemin à faire avant de la posséder parfaitement. Le temps m’aidera
à en acquérir un peu plus.
Bon Avent à toi et à ta famille, spécialement à Anne-Éloïse !
Tante Claire, aps
Ton beau texte m’a inspirée cette réflexion.
Pour moi , je réalise que l’impatience se traduit souvent par un stress , une anxiété , qui prend de la place dans mon quotidien.
Si je m’,observe et me convaincs que je dois prendre mon temps pour apprécier le moment présent qui est important.
Donc demain je vivrai demain avec un peu plus de patience puisque je l’aurai apprécié aujourd’hui.
Chaque chose en son temps comme dit le dicton.