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John William Waterhouse commons.wikimedia.org
John William Waterhouse commons.wikimedia.org

On peut parler d’une expression consacrée : s’aménager « du temps pour soi ». Dans sa chronique de janvier dans Châtelaine, Marianne Prairie, une mère occupée et une dynamique travailleuse autonome demande : « Que toutes celles qui ont choisi comme résolution du Nouvel An «Prendre du temps pour moi» lèvent la main. Oh, vous êtes nombreuses?! Que celles qui la remettent sur leur liste année après année gardent la main en l’air. Belle grosse gang, hein?? »

Je suis d’accord avec elle :  « prendre du temps pour soi » est trop flou et somme toute assez théorique. Il faut être plus concret : prendre un bain chaud, faire une promenade dans le parc le plus proche, aller prendre un café chez Second cup, lire un roman d’une traite, aller chez la massothérapeute, regarder la partie de hockey?  Il y a autant de possibles que de personnes pour les imaginer. C’est quasiment stressant…

Et j’ajouterais qu’il n’y a qu’un pas pour que ça devienne un autre « faucon ». Que celui ou celle qui ne s’est jamais dit : « Il faut que je prenne du temps pour moi! » lève la main… Pas grand monde… La prudence est donc de mise.

Je me méfie aussi des tâches déguisées en temps pour moi. Faire de l’exercice, c’est du temps pour moi, mais je le vois surtout comme une occupation indispensable pour me garder en santé. J’adore jardiner, mais je ne peux m’empêcher de penser que ce n’est  pas du temps pour moi « pur », puisque tout le monde profite du résultat! Même chose pour la cuisine…

Je propose de prendre le problème par un autre bout. Au lieu de vouloir remplir son horaire par d’autres activités, pourquoi ne pas plutôt s’offrir un allègement général? Pourquoi ne pas décider de ne pas faire quelque chose?  Ne pas faire son lit ce matin. Ne pas ajouter à son agenda déjà chargé le détour par l’épicerie et s’organiser avec ce qu’il y a déjà dans le frigo*. Ne pas prendre ses courriels toutes les heures mais toutes les deux heures. Ne pas vider le lave-vaisselle avant de partir à ce rendez-vous alors que quatre minutes sont disponibles.

Alléger l’agenda est un beau cadeau à se faire. Une façon de prendre le temps de respirer entre les tâches et les activités. Le temps de se poser, de faire un peu de vide dans sa tête avant de passer à autre chose.

Un temps décoincé… voilà un merveilleux temps à s’offrir!

Je propose qu’un « temps pour soi » soit bienveillant et qu’il ne soit pas limité à une heure précise de la journée. Qu’il colore plutôt tout l’horaire. Tout est dans l’attitude, et le rythme aussi. Parce que s’offrir une action décoincée, c’est la goûter davantage, en profiter davantage. Il ne s’agit plus d’en faire plus, mais de le faire autrement.

Ainsi, le temps pour soi n’est pas une action. Il est une décision.

 

* Les études démontrent que le pourcentage des aliment achetés et jetés peut aller jusqu’à 50% dans certains foyers!  Je suis certaine qu’il y a quelque chose dans votre frigo…

Cet article comporte 4 commentaires

  1. Oui, j’aime cette notion de ne pas faire quelque chose pour alléger le temps, et je veux partager une autre façon d’alléger l’agenda. Depuis deux ans, je me donne plus de temps pour faire ce que j’ai à faire… Le shopping des fêtes, je demande des listes à la fin octobre et en novembre, je peux profiter des soldes et en plus je ne suis pas dans le grand brouhaha avec tout le monde et j’aime avoir le temps de trouver la chose qui plaira. Je ne suis plus dans les corvées, mais dans le plaisir à prendre même en magasinant ce qui n’est pas mon activité favorite. Je cuisine et congèle tout ce qui peut se faire à l’avance… Comme l’écureuil, la mésange ou la fourmie j’ai alors des provisions pour les journées où je manque de temps ou pour l’arrivée impromptue des ami-e-s. Ce n’est pas toujours facile d’enlever ou de se donner plus de temps, mais pour un meilleur bien-être, l’allègement de l’agenda, c’est dans un sens une manière de s’assurer du temps pour soi, mais pour moi, du temps pour soi, c’est aussi de prendre le lundi de congé au lieu du vendredi pour qui peut avoir l’horaire de 4 jours au boulot. Du temps pour soi, c’est le temps d’écrire son journal, d’écrire quelque chose pour se faire plaisir, du temps pour soi ce n’est pas que dans…. Je cherche le mot juste…. Ce n’est pas que pour une activité plus ludique, c’est ce qui va me permettre de me ressourcer, de me donner de l’énergie pour faire ce qu’il y a à faire.

    1. Merci Monique! Oui, du temps pour soi, on pourrait dire que c’est tout ce qui soigne le temps et le rend plus léger. J’en profite pour ajouter quelque chose à mon texte. « Du temps pour soi » c’est surtout l’expression consacrée dans les revues féminines. Et il est rare que cela n’implique pas de consommer quelque chose: petits produits pour le spa maison, rendez-vous chez l’esthéticienne, resto etc. J’ai pour mon dire que la société de consommation adore le « temps pour soi ». Il faut donc insister sur le fait que le temps pour soi, c’est bien plus qu’un café chez Second Cup, c’est vraiment une attitude, c’est vraiment vivre le temps autrement.

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