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CC en.wikipedia.org
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Depuis quelques jours, je traine une grippe qui m’a obligée à annuler la plupart de mes activités. Et ce n’est pas fini. Je ne vois pas comment je pourrai me retrouver demain sur une chaise de dentiste avec ces quintes de toux qui s’imposent sans s’annoncer, violentes et impressionnantes, pour qui me voit lutter, les yeux dans l’eau, contre le chat qui s’est emparé de mes bronches.

Il y a un mois, c’est mon portable qui m’a fait faux bond. Des problèmes d’écran m’ont obligée à faire réparer mon fidèle ami qui, Dieu merci, est encore sous la garantie! On n’a jamais écouté mes explications, tant et si bien qu’il m’est revenu dans un état pire que je l’avais laissé. On a changé le disque dur, j’ai dû recommencer à zéro… Pour constater après quelques heures seulement que le problème n’avait pas été réglé.

Nous qui suivons à la trace toutes les minutes de nos journées et qui veillons à en contrôler le maximum, sommes ennuyés, agacés, et parfois absolument exaspérés quand elles n’obéissent pas à notre volonté. Évidemment, quand les contretemps surgissent dans un horaire surchargé, cela peut nous faire frôler la catastrophe. Si nous avons à peine de quoi nous maintenir la tête hors de l’eau, une tasse supplémentaire provoquera la noyade!

De fait, il arrive parfois que le contretemps représente la goutte qui fait déborder le vase, le catalyseur d’une réaction en chaîne qui fait s’effondrer l’édifice branlant de toutes nos heures planifiées. Rendu à un seuil critique, il faut souvent bien peu, une simple pichenette, pour que ce que nous croyions solide se répande à nos pieds, entraînant avec lui jusqu’au sens de notre vie. C’est le burnout, la dépression, la maladie.

Nous vivons tous et toutes des périodes où notre horaire est en surchauffe sans que nous l’ayons voulu; c’est inévitable. Mais ce que le contretemps indique souvent, c’est que rien de ce qui se planifie ne peut se déplanifier. Quand la surchauffe se présente, nous y faisons souvent face en nous disant que nous n’avons pas le choix. Mais quand le contretemps assassin s’impose, nous obligeant à réaménager notre agenda, nous savons le faire.

Le fait de reporter un rendez-vous, étaler le travail à faire parce que, soudain, nous devons contourner un obstacle inattendu, tout cela est faisable, puisqu’en état d’urgence, acculés au mur, nous le faisons. Rien n’est donc absolument immuable de ce que nous avons inséré dans nos horaires. Il est rare que ce que nous y inscrivons soit une question de vie ou de mort.

Dans un horaire où nous réussissons à soigner le temps – parce que dans un climat serein, ces actions de réaménagement de l’horaire sont des activités de soin – le contretemps se vit beaucoup mieux. Il reste agaçant, bien sûr, mais il est « gérable ».

Nous naviguons en plein vent sous un ciel pur mais, par temps de tempête, le discernement consiste à choisir de replier les voiles pour ne pas sombrer.

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Quel bel exemple, même s’il part d’une situation pénible, pour nous faire comprendre que rarement les choses ne peuvent se déplanifier.
    Merci et bon retour à la santé. De ce que j’entends, c’est le problème des rhumes-grippes de ce temps-là, il se jette dans les bronches.

  2. Bonjour Christine ! Très bon sujet aujourd`hui pour moi. Je passe une bonne partie de ma vie avec des contretemps . Le réajustement à tous les matins ! Le moment présent …. qui fait vivre des contretemps . Plusieurs rendez-vous pris très à l`avance sont parfois inquiétants sachant que peut-être je ne pourrai pas m`y présenter. Je vis au gré de mon corps , c`est souvent celui-ci qui me fait vivre des contretemps. Le moment présent oui mais des fois ce n`est pas assez . Les contretemps peuvent devenir aussi des excuses ! Je dois comme tout le monde faire face à un tas d`exigences . Plus il y en a et plus il y a des contretemps et plus il y a d`excuses ?? Je suis pas mal experte du contretemps ….. je me donne toujours le choix . Il est gérable mais combien déstabilisant . Quand ce qui dérange et ne fonctionne plus c`est soi- même et bien on apprend vite comment éviter de perdre le sens de sa vie . Lynda

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