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Planing is bringing the future into the present so that you can something about it now –Alan Lakein

Cette citation souligne la plus grande force de la planification, du point de vue de la gestion du temps: nous donner un pouvoir sur ce qui se réalisera demain dans la mesure où nous nous mettons au travail dès aujourd’hui .

Pourtant, de nos jours, tout va si vite qu’il n’est plus du tout certain que nos choix seront encore pertinents demain. Prenons l’exemple le plus classique de l’entrepreneur/e qui démarre son entreprise: son but n’est plus uniquement de la transmettre à ses enfants et ses petits-enfants, comme le rêvaient ses prédécesseur/es. Son but est plus « ouvert »: l’image de la réussite pourrait tout aussi bien prendre la forme d’une revente à fort profit.  Donc, au lieu d’un possible (une entreprise à transmettre), il en existe deux: transmettre ou vendre pour, sans doute après, poursuivre sa lancée avec un autre projet. Le cas du « dragon » Alexandre Taillefer est assez classique d’une nouvelle façon de faire des affaires.

Dans la vie privée, c’est la même chose: on ne commence plus une vie de couple en ayant la certitude absolue que c’est pour la vie. Contrairement aux générations antérieures qui se mariaient pour le meilleur et pour le pire, nous considérons maintenant que le pire a une limite, au-delà de laquelle d’autres possibles sont à envisager. Ce n’est pas que « pour la vie » n’existe plus, c’est seulement que des alternatives existent et qu’il faut donc refaire le même choix souvent.

Cette manière de voir peut se manifester aussi dans nos décisions les plus terre-à-terre. Par exemple, alors que nous sommes adeptes de la douche, nous choisirons de garder une baignoire dans notre plan de rénovation de la salle de bain dans le simple but de favoriser la revente éventuelle de notre maison.

Notre attitude face au futur n’est plus tant de le ramener dans le présent, comme le recommande la citation ci-dessus, mais plutôt de garder tous les futurs envisageables aussi vivants que possible. Dans cette optique, trop se concentrer sur une voie précise, condamnerait toutes les autres. Cette volonté de « ne pas se fermer de portes » ou bien de « garder toutes nos options ouvertes » et ce, le plus longtemps possible, est la manifestation d’un changement fondamental de vision de la vie: nous travaillons davantage à ne pas prendre de décision qu’à en prendre de trop définitives.

Nos outils et, notamment, ceux de la gestion du temps avec ses velléités de tout contrôler, ne sont pas adaptés pour faire face à un tel changement de point de vue. D’où une charge de stress énorme et quotidienne. On en vient à avoir la sensation de n’être jamais sur un terrain solide, avec l’angoisse constante de perdre pied.

Aujourd’hui, celui ou celle qui ne veut rien choisir de façon définitive, se promène dans la vie avec le poids de tous ces possibles sur les épaules. C’est épuisant, jusqu’à ce qu’on change de façon de voir.

J’y reviendrai tout au cours de cette année.

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Chère Christine,

    Ton texte m’amène à jeter un regard sur ma manière d’envisager la vie. Celle que j’avais à 20 ans et celle que j’ai aujourd’hui, rendue dans la soixantaine avancée.
    A 20 ans, j’ai rencontré l’homme de ma vie avec qui je suis toujours. Je ne me suis jamais questionnée à propos de notre relation, si jamais celle-ci devait cesser. J’ai plutôt choisi de vivre le moment présent, le bonheur qui nous unissait et qui nous unit toujours. Pourquoi anticiper un malheur qui ne se produira possiblement jamais? Et si une séparation devenait inévitable, à ce moment, je chercherais les alternatives qui s’offrent à moi.
    Dieu merci, je ne crois pas avoir à me séparer de l’être que j’aime et je garde confiance en l’avenir. Je ne porte pas le poids de tous les possibles sur mes épaules. Et si demain, j’avais un choix à faire, je sais que je ferais le bon, après avoir bien pesé le pour et le contre. Je ne suis pas à me questionner sans cesse à savoir ce que je ferais si telle chose arrivait, ce qui est préoccupant à mon avis.

    Quant à la citation à propos du futur, je la trouve juste lorsqu’on parle d’un travail ou d’une activité qu’on veut mener à bien. Il faut à ce moment planifier en vue d’obtenir tout le succès désiré.

    Le choix égale une prise de décision et il faut le faire de la manìère la plus éclairée possible.

    Merci pour ce sujet qui fait réfléchir et bon automne.

    Claire

    1. Bonjour Claire,

      tu nous offres une belle (et heureuse!) illustration d’une manière d’être dans le temps génératrice de paix: vivre au jour le jour, sans trop s’inquiéter de « tous ces possibles ». Espérons qu’elle en inspirera plusieurs!

      Merci!

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