Dans un livre sur l’innovation en marketing, Nathalie Joulin(1) souligne à quel point la créativité est capitale pour la survie d’une organisation. Pour elle, les individus employés dans les services…

Le terme vient de Tony Buzan, un chercheur anglais spécialiste du fonctionnement du cerveau. L’exercice est incorporé – notamment – à la méthode de David Allen, Getting things done, car son efficacité n’est plus à prouver.
Le mind mapping (schéma heuristique) est d’abord et avant tout un exercice de brainstorming (tempête d’idées). Il permet de réfléchir sans se préoccuper de structure : il respecte la manière dont le cerveau fonctionne. L’exercice sollicite autant le droit (le créatif) que le gauche (le structurant), d’où sa puissance.
On met l’objet de sa réflexion au centre d’une page blanche et, au moyen de bulles, de flèches, de dessins et de couleurs, on jette sur le papier tout ce qui vient en tête. Ce n’est qu’ensuite, en faisant des liens entre les éléments, que certaines idées apparaitront comme plus fécondes que d’autres. Cette technique permet de structurer solidement un texte (quel qu’il soit) et avec efficacité. Elle permet de donner tout le temps nécessaire à la création et la réflexion au lieu de se jeter tout de suite dans l’action (ou la rédaction). Cette dernière sera d’autant plus puissante qu’elle aura eu le temps de se développer.
C’est aussi un moyen très efficace de s’organiser. Dans le cas de la réalisation d’un projet, on peut, dans une première étape, se « vider la tête » en notant tous les éléments à couvrir. Dans un deuxième temps, il s’agira de souligner ce qui ressort comme essentiel, faire des liens entre diverses actions et les prioriser. Dans certains cas, la structure émerge presque d’elle-même. Par exemple, pour mettre sur pied un projet de voyage, vous aurez d’emblée, des sous-bulles comme : préparer un itinéraire et magasiner les billets d’avion auxquels vous aurez certainement accroché à l’un : « emprunter des guides de voyage » et à l’autre « recherches sur le web ». La suite des choses découlera aussi avec plus de facilité.
C’est enfin un formidable outil de réflexion et de compréhension. Dans mon cas, j’ai à lire des textes d’auteur/es pas toujours faciles à comprendre. J’avais l’habitude d’utiliser des notes de lecture, mais pour faire des résumés solides, il faut aller plus loin qu’une simple recension de citations. Il faut se mettre à la place de l’auteur/e et voir comment sa pensée est structurée.
Cette dernière utilisation pourrait être pertinente pour comprendre un/e client/e (ou un/e fournisseur/e) pas « facile à suivre », par exemple. Sûrement qu’avec une « carte » en main (au lieu de résumés de rencontres – bien que l’une n’exclue pas l’autre), on pourrait tout de suite relever les redites et déceler un sens dans des propos à première vue incohérents.
Le mind mapping permet de suivre une pensée de façon circulaire (en spirale). De fait, il n’est pas rare qu’une personne revienne incessamment sur une même idée pour l’expliquer de diverses façons. Le fait d’aller compléter la « sous-bulle » directement au lieu de noter à la suite, permet de mieux identifier les points majeurs et de les approfondir de manière plus organique, en insistant davantage sur les liens que sur la chronologie.
Nous pouvons donc appliquer le mind mapping aussi bien aux autres qu’à nous-mêmes.
Lien pour mieux comprendre : www.mmdfrance.fr/mind-manager/mindmapping-businessmapping.htm
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