Un objectif s’élabore dans un espace bien circonscrit que les théoriciens de la gestion du temps nomment «zone d’influence*». Cette zone délimite les domaines et les lieux où nos actions peuvent…

Quand j’étais enfant, la Semaine Sainte était un moment très sérieux… et austère. Mon père, un homme très pieux, considérait que durant cette semaine-là, il fallait faire des sacrifices, afin d’accompagner Jésus sur son chemin de croix. Pour lui, un sacrifice était toujours synonyme de « privation »; cela devait nous « coûter », être difficile. Bref, un discours imprégné de ce que le catholicisme a de plus rébarbatif.
En fait, cette façon de voir les sacrifices m’a surtout appris comme il était bon de retrouver ses vieilles habitudes, une fois le carême terminé. Nous sombrions avec délice dans le chocolat, le samedi midi, dès le « retour des cloches ». Au moins ça, c’était une jolie histoire!
Je me suis donc longtemps tenue loin de la notion de sacrifice. Pour moi, il s’agissait d’un mot laid, douloureux et… inutile. Un mot auquel je résistais de toutes mes forces, moi qui suis si avide de vivre et de faire toutes sortes d’expériences.
Jusqu’à ce que mon amie Yvette pulvérise ce « paradigme » et me remette devant la définition rayonnante du mot sacrifice. « Tu sais, m’a-t-elle dit un jour, « sacrifice », ça veut dire « faire du sacré ». » En quelques mots, elle avait retourné comme un gant cette notion sévère et poussiéreuse. Elle en avait fait quelque chose de lumineux…
Cette définition du sacrifice convient bien mieux à cette semaine de préparation à Pâques, puisqu’elle souligne le sens profond de cette fête: la vie est plus forte que la mort, l’espérance plus forte que la désespérance, la joie plus forte que la douleur. Toutes ces choses — la vie, l’espérance, la joie — sont sacrées et méritent qu’on les traite comme telles.
Aujourd’hui, cette notion de sacrifice m’est d’un grand support lorsque je vis mon temps. En mettant toute la lumière de ma conscience sur ce qui est sacré pour moi, en choisissant chaque jour ma famille, mes valeurs, mes ami-e-s, mon travail, ce à quoi je renonce perd de l’éclat devant son rayonnement.
Ainsi, devant tout ce que je ne trouve pas le temps de faire, ce qui est toujours remis à plus tard, de côté, aux calendes grecques, je me pose cette question: au profit de quel sacré dois-je renoncer à toutes ces choses?
Et, si la réponse ne me convient pas — car on peut faire du sacré de la peur, de la rancune ou de l’avidité –, c’est qu’il y a un nouveau sentier à emprunter pour aller à l’essentiel, ce lieu de tous nos « bons » sacrifices.
Voilà une façon bien spirituelle de faire de la « gestion des priorités »! Car nous n’en sommes pas si loin; peut-être juste à un niveau plus profond…
En cette semaine sainte, si nous prenions simplement conscience de ce qui mérite que nous en fassions du sacré? Alors, dans nos propres vies, la Vie vaincrait la mort, la Joie triompherait de la souffrance et l’espoir rayonnerait comme un printemps… Comme une résurrection…
J`ai bien aimé lire ton article sur le sacrifice . J`ai ma propre définition du sacrifice……Cette semaine , j`ai beaucoup de rendez-vous à gauche et à droite . Et ça me pue au nez ! Sortir de ma maison me demande des efforts terribles , je suis très bien chez-moi . J`aime ma solitude , jaser avec mon chien et faire mes choses lentement , calmement et librement . Alors , pour cette semaine SAINTE j`ai des sacrifices à faire sans rechigner . Passer au travers ces journées très occupées sera pour moi comme si je ne mangeais pas de chocolat , ne mangeais pas de desserts , resterais sur mon appétit et dirais une grande prière à chaque soir . Alors je passerai à travers ma semaine sereinement et surtout en remerciant Celui qui sera fêté dimanche de m`avoir bien accompagnée durant cette semaine SAINTE . Lynda
Et le sacré, en fonction duquel tu agiras, c’est le long chemin, que tu parcours avec tant de courage, vers la santé!
(Et rien ne t’empêcheras, après, de retomber avec délice dans le calme de ton chez toi!)
Joyeuses Pâques à toi aussi!
Alors, dans nos propres vies, la Vie vaincrait la mort, la Joie triompherait de la souffrance et l’espoir rayonnerait comme un printemps… Comme une résurrection
En thérorie cette belle phrase est bien vraie..mais je t’avoue que parfois tout ceci nous es impossible vu les moments trop pénibles qui traversent nos vies…difficille d’en prendre conscience.. Joyeuses Paques a toi , a ta famille ….petite cousine..
Oui, je sais bien que la souffrance semble parfois vouloir s’installer à demeure… Et pour moi, ce qu’elle attaque toujours en premier, c’est l’espérance. Pâques est une fête d’espérance en un renouveau.
Mais, non, ce n’est pas facile.
Joyeuses Pâques à toi aussi!
Quels beaux commentaires exprimés ci haut!!
Je réponds à Francine et Lynda aussi.
La réponse ne me convient pas mais je dois trouver un nouveau sentier à emprunter pour aller à l’essentiel. Le mien, faire mon sacré à moi, c’est accompagner mon compagnon de vie , ton père, pour lui rendre la vie plus facile, plus satisfaisante, d’adoucir les frustrations qu’il éprouve de ne pas pouvoir assister aux cérémonies des jours saints, celles qu’il n’a pas manquées depuis 70 ans.
Wow! Belle réflexion! Qui nous amène à voir la chère semaine sainte plus sereinement et à y trouver un sens plus positif de faire la grande fête par la suite. Continue à nous nourrir de façon à rendre notre quotidien plus facile et plus lumineux.
Merci beaucoup!
C
France Veilleux, mon amie, me dis que je dois être fière de toi puisque tu l’invites à faire de belles réflexions.