D’abord, laissez-moi vous souhaiter, chères lectrices, chers lecteurs, une excellente année 2016. Alors que tous et toutes s’entendent pour affirmer que la santé doit se trouver en tête de liste…

Quand j’ai ouvert l’ouvrage de Stephen Hawking sur l’histoire du temps*, acheté à ma voisine d’à côté au cours d’une vente de garage, je me suis trouvée bien téméraire. De fait, je ne peux absolument pas me qualifier d’esprit scientifique. Dans mon cas, si sciences il y a, elles ne peuvent être qu’humaines.
De fait, je n’ai pas pu retenir plus du quart des propos du célèbre physicien. En lisant, j’allais de fulgurance en fulgurance, ma compréhension d’une phrase s’évanouissant dans le grand vide sidéral quand la phrase suivante se présentait.
J’étais à cette époque en pleine exploration du temps multiple et généreux. Moi qui m’attendais à me heurter à la sévérité du discours mathématique, j’ai découvert combien lourds étaient mes préjugés. Car, comme le dit si bien Einstein, les mathématiques sont affaire d’imagination.
Je n’ai sans doute pas compris tout ce que l’auteur m’expliquait, mais cela m’a suffit pour prendre conscience des trésors d’imagination que doivent déployer les scientifiques pour tenter de comprendre le monde et le représenter.
Ce que j’ai découvert dans ce livre m’aurait paru moins extraordinairement étonnant si je l’avais lu dans un poème psychédélique. J’aurais alors donné plus rapidement à mon intuition la permission de prendre le relais de ma raison.
Au lieu de me décourager à explorer le temps sous toutes ses facettes, l’ouvrage de Hawking m’y a fortement encouragée. De fait, celui-ci affirme : « … la théorie quantique de la gravité a ouvert une autre voie, où l’espace-temps serait dénué de frontières… » (p. 173) Plus loin, en expliquant la théorie des cordes, il nous annonce même que l’espace-temps pourrait avoir jusqu’à 26 dimensions!
N’avais-je pas raison de penser que le temps était multiple et généreux?
N’ayant toujours eu en tête que le temps compté, celui de la gestion, celui qui est rare, avare et qui s’utilise sans gaspillage, je me sentais excentrique de penser qu’il pouvait danser sur plusieurs rythmes, se gonfler et se rétrécir comme une respiration humaine. Je n’osais pas faire confiance à mes sens qui, pourtant, en devinent chaque jour les textures. Je n’osais pas dire qu’il vivait et se transformait sous mon regard émerveillé!
Alors imaginez mon enthousiasme quand j’ai lu ce qui suit:
Cela pourrait induire que ce que nous nommons temps imaginaire est en réalité le temps réel, et que ce que nous nommons temps réel n’est qu’une figure de notre imagination.
Alors peut-être que ce que nous appelons temps imaginaire est-il en réalité beaucoup plus fondamental et ce que nous appelons temps réel, juste une idée que nous avons inventée pour nous aider à décrire ce à quoi nous croyons que l’univers ressemble. (p. 176-177)
Hawking m’a donné la bénédiction qui me manquait. Grâce à lui, j’ai pu oser dire le temps autrement. Et oser vous le soumettre. C’est pourquoi cette dernière citation figure en première page de mon livre.
* HAWKING, Stephen. Une brève histoire du temps. Du big bang aux trous noirs. Paris, Flammarion, 1989 (1988), 236 p.
Là, tu me dépasses .
Je ne ressens pas ton enthousiasme. Demain je te relierai.
Mais je te fais confiance pour imager dans ton livre, ton propos avec des exemples qui éclaireront ma lanterne..
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Pourquoi avons-nous besoin de nous appuyer sur des références pour faire confiance à notre intuition?
Est-ce pour nous convaincre ou pour convaincre les autres de la solidité de nos propos?
Je trouve cela génial que tu puisses faire un lien entre tes recherches et celles d’un mathématicien célèbre.
En même temps, je rêve d’un monde où croire à son intuition serait déjà suffisant, pour déjà SE faire confiance.
Croire tout simplement.