Je voici de retour après un été, disons, occupé. Une première étape de mon parcours doctoral s'est achevée le 27 août dernier: ma première année de scolarité, la plus contraignante du…

Cette semaine, j’ai vécu une étape importante de mon parcours doctoral: j’ai passé avec succès mon examen de synthèse. Depuis avril que je travaille là-dessus. Ma directrice m’avait préparé une grosse question, à laquelle j’ai travaillé tout l’été. Restait à me retrouver devant un jury qui devait décider si je passais le test.
Ce fut une belle rencontre et je suis officiellement une « ABD (anything but dissertation) » selon les mots de mon amie Denise. Ça veut donc dire que je ne suis plus une aspirante doctorante, mais bien une doctorante à part entière, ce qui me permet d’être chargée de cours, par exemple.
Depuis le début du processus en septembre dernier, une question m’est posée constamment: Quelle est ta question? Car, pour une doctorante, une question claire est le pilier central de sa thèse. Elle est l’axe autour duquel tout tourne, le fil rouge, la condition ultime de la cohérence de sa démarche. Au cours de ma discussion avec le jury, il et elles s’y sont attelés: il fallait que je sache enfin ce que je cherche!
C’est le problème d’avoir tant réfléchi et écrit sur un sujet: les possibilités sont infinies et c’est dur de s’enligner. J’étais un peu perdue dans la forêt de mes interrogations…
Justement, la semaine d’avant, j’étais allée marcher en forêt et le soleil entre les arbres m’avait inspiré à peu près la même réflexion. Le moral un peu à plat, je me disais que la vie n’était pas évidente sans l’accompagnement de l’âme du monde, quand, soudain, le soleil s’est montré, puissant, entre les deux branches d’un arbre. Un pas à gauche, un pas à droite, et je ne le voyais plus; mais bien enlignée, sa lumière était aveuglante…
Il s’agit — et ce n’est pas une mince affaire — de se tenir dans la lumière, rester attentive à son axe, sans vouloir accomplir à tout prix. En fait, il s’agirait de marcher, au jour le jour, sur le chemin que l’on s’est choisi. Le faire coule alors de source. Car, une fois le pour quoi bien compris, l’objet de sa quête bien identifié, le faire est habité par l’être et devient étranger à l’affairement.
Il n’y a pas que l’objectif qui a le pouvoir de nous tenir sur notre chemin. Il n’y a pas que le fil d’arrivée qui motive à se mettre en route. Dans le temps écosystème et dans le temps en spirale, deux autres merveilleux phares ont la même puissance, en plus de soutenir et d’accompagner à chaque pas: nos valeurs et une question. L’objectif peut nous donner une illusion de certitude. Dans un monde où il n’y a plus grand-chose de certain, la question, bien que plus inconfortable peut guider elle aussi.
Avant la performance, c’est ce que mon jury voulais identifier chez moi: qu’est-ce qui me porte? Qu’est-ce qui m’anime? En quoi et au nom de quoi serai-je utile à la Science? Nous étions vraiment dans l’être: la racine qui allait nourrir le faire, c’est-à-dire le projet de recherche.
Et ma question? Je vous en parle la semaine prochaine! 🙂
Bravo pour l’obtention de ce doctorat!
Je suis persuadée que tu seras à la hauteur dans tout ce que tu entreprendras et que tu laisseras ta marque: celle de l’excellence.
Je te souhaite une brillante carrière.
Claire
Merci, mais il reste toute une thèse à écrire!
Inspirant ce texte qui raconte un cheminement pour arriver à trouver son chemin. J’aime commemt les événements imprévus ( rayons du soleil entre les arbres, alimentent la réflexion ). On a hâte de découvrir la suite.
Bravo chère Christine ! Félicitations ! J’ai prié pour toi tout spécialement le 9 octobre. Ton travail persévérant
a été couronné de succès. Le soleil s’est montré à toi entre deux branches d’un arbre et le vrai Soleil t’a
illuminée. J’ai hâte de lire la suite la semaine prochaine…