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Bryce Canyon CC CLemaire
Bryce Canyon (CC C. Lemaire)

Je voici de retour après un été, disons, occupé.

Une première étape de mon parcours doctoral s’est achevée le 27 août dernier: ma première année de scolarité, la plus contraignante du processus, puisqu’elle était balisée par quatre séminaires, les lectures et les travaux ainsi que la rédaction d’une réponse à un examen de synthèse. Ce n’est pas un livre, mais c’est tout comme: les longs textes ont besoin d’être construits, écrits, réécrits et reconstruits. Un marathon qui demande un travail soutenu qui nous habite, que l’on porte, que l’on voudrait beau, bien écrit et surtout, bien réfléchi.

Je l’ai réalisé en habitant complètement le temps qui lui convenait: le temps panoramique qui permet d’avancer sur un chemin non balisé, sur lequel il faut exercer sa vigilance à l’égard de tout ce qui pourrait venir, en cours de route, modifier le projet, la pensée, l’écriture. Dans le temps panoramique, on avance vers l’échéance, sans jamais se concentrer obstinément sur elle, avide de contempler la richesse du paysage, tout en marchant vers son but.

Ce rythme très intense et assez inhabituel pour moi qui en ai choisi un autre, plus posé, je suis parvenue à le maintenir, mais non sans efforts. Certaines conditions m’ont permis d’y parvenir:

  • J’avais prévu ce rythme intense et j’avais décidé de lui faire de la place : les déséquilibres sont inévitables dans une vie, que l’on parle de l’arrivée d’un nouveau-né, de l’adaptation à un nouvel emploi ou d’une année sabbatique. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, heureusement! Mais si j’ai pu donner de l’espace à cette année de scolarité, c’est d’abord parce que je savais quand elle se terminerait: le 30 août 2015. Et qu’après, je retrouverais un meilleur contrôle sur le tempo.
  • Je me suis concentrée sur l’essentiel (ma famille immédiate) et j’ai continué, en cours de route, de dégager. Certaines activités que j’aurais bien voulu maintenir ont dû être sacrifiées… Le sacrifice signifiant « faire du sacré », j’ai constamment eu à re-choisir mon engagement doctoral.
  • J’ai généralement respecté mon rythme et mes limites. J’ai choisi de travailler tôt le matin et, mis à part quelques moments de rédaction plus intenses, je pouvais m’arrêter en début d’après-midi.
  • Enfin, je ne me suis jamais imposée un parcours linéaire: je réfléchissais en utilisant le mindmapping, j’ai rédigé mon texte par petits morceaux bien délimités que j’ai ensuite assemblés comme un puzzle. Un parcours en trajectoire de spirale!
  • J’ai pu faire reposer le tout pendant deux belles semaines de vacances familiales aux États-Unis. Ah! le bien que cela fait à un projet de pouvoir le faire mûrir dans son coin! Il travaille littéralement sans nous, puis révèle sans difficulté ses lacunes, ses forces et tout le superflu.

Le rythme de cet été m’a montré que le chemin est bien plus beau que la ligne d’arrivée et que c’est bien lui qui doit primer. Il en va du plaisir que l’on prend à s’adonner à une tâche qui nous importe. Cette attitude ne m’a pas rendue moins « efficace' », bien au contraire: j’ai remis mon texte quatre jours avant la date demandée. Un peu essoufflée, mais bien campée sur mes deux jambes et… extrêmement contente!

Cet article comporte 8 commentaires

  1. Il a fallu une grande discipline, une grande force de caractère pour toujours te recentrer sur le projet doctoral. Bravo pour ce parcours ayant toujours en tête un cadre théorique qui se peaufine au fil du temps, des lectures, des discussions et des réflexions. Cela est stimulant pour moi, lectrice de ce blog.

  2. Bonjour Christine,

    J’étais contente de trouver ton bulletin et de le lire. Merci pour le partage d’expérience et effectivement, c’est le chemin qui compte, j’aurais aimé le savoir et le comprendre plus tôt dans ma vie mais comme tout arrive à point nommé, il n’est pas trop tard.

    Un grand bravo pour avoir gardé le cap et pour tout le travail accompli.

  3. Chère Christine,

    Quel plaisir de te retourver et de prendre connaissance de ton parcours. Tu t’étais fixé un but et tu as pris tous les moyens pour y arriver, quitte à sacrifier des activités. Bravo pour ton courage et ta ténacité! Tu en inspires plusieurs.

    Lorsqu’on entreprend un projet tel que le tien, il faut savoir établit des priorités et le reste doit attendre.

    Je suis à faire le même genre d’expérience, ayant été mandatée pour effectuer la supervision de deux étudiantes finissantes en arts plastiques en stage dans des écoles secondaires.
    De plus, je vais leur donner un cours à l’Université du Québe à Chicoutimi, en lien avec ce stage.
    Que dire du temps accordé à la préparation du plan de cours, du contenu propre à chacune des rencontres et des moindres petits détails auxquels j’ai dû accorder mon attention. J’ai eu à mettre en veilleuse certaines activités et ce sera ainsi jusqu’à la fin de décembre.

    Demain commence ma nouvelle expérience d’enseignement à l’université, un nouveau défi qui me rend si heureuse.

    J’y mets tout mon coeur et je saurai faire cheminer ces étudiantes qui se destinent à la carrière la plus belle au monde: celle de l’enseignement des arts plastiques.

    Je te souhaite beaucoup de succès et un automne à la hauteur de tes attentes.

    Claire

    1. Chère Claire,
      contente de te retrouver moi aussi. Ce sont de beaux projets que tu as là! C’est réjouissant de voir combien nous pouvons choisir de tout cœur nos projets!
      Bonne rentrée!

  4. Bravo chère Christine pour cette belle réalisation ! J’ai lu ta thèse que ta mère m’a envoyée par Internet.

    Bravo pour ta persévérance, ton courage, ta détermination afin d’atteindre ton objectif !

    J’ai hâte de te voir en octobre !

    Tante Claire, aps

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