Dans un livre sur l’innovation en marketing, Nathalie Joulin(1) souligne à quel point la créativité est capitale pour la survie d’une organisation. Pour elle, les individus employés dans les services…

Début janvier, les centres de conditionnement physique connaissent leur pic d’achalandage, les ventes de cigarettes chutent et les ventes de classeurs augmentent. J’adore les débuts d’année : il y a de la magie dans l’air!
Mais, nous sommes aujourd’hui le 15 et, déjà, les promesses s’étiolent; notre lune de miel avec 2013 tire à sa fin.
Un collègue avait coutume de nous comparer à ces gens du cirque qui font tourner des assiettes au bout de longs bâtons. Notre habileté consiste à donner, au bon moment, un élan à un projet afin qu’il continue d’avancer pendant que nous nous précipitons vers un autre.
C’est un mandat de la gestion du temps : nous apprendre à gérer nos projets. Plus la méthode est sophistiquée, plus elle nous promet d’assiettes.
N’oublions pas, cependant, que la meilleure façon de vivre à l’aise dans notre temps, c’est de faire tourner moins d’assiettes à la fois. Toutes les méthodes de gestion du temps gagnent en puissance et en efficacité quand nous « gérons » moins de projets. Bien plus, raccourcir notre liste d’objectifs et de projets est un gage de succès pour ceux qui restent.
Comment faire? Une bonne façon de commencer serait de terminer. Nous avons tous et toutes sur notre table de travail un ou deux dossiers qui trainent en longueur et pour qui il ne manque pas grand-chose avant de pouvoir les fermer.
Puis, il y a les projets qui ne sont pas encore mûrs. Je sais, quant à moi, qu’il est inutile de mettre trop tôt sur ma liste une conférence à préparer. Je déteste le faire à la dernière minute, mais trop longtemps d’avance n’est pas bon non plus; je perds mon élan.
Ensuite, il y a ceux que l’on garde parce que ça fait bien. Le fait « d’être mieux organisé-e » est un bon exemple. Si nous ne sommes pas plus spécifiques, ce sont des vœux pieux; sinon, nous devons être en mesure de faire un premier pas.
Étaler est une autre bonne stratégie : aligner l’exécution de deux projets au lieu de les mener de front. On peut aussi reporter carrément à plus tard ceux qui n’ont pas d’échéance précise.
Renoncer à un projet qui ne s’avère plus pertinent est le summum de l’efficacité : c’est bête à dire, mais j’ai toujours du mal avec ceux-là, comme si ma liste était à ce point sacrée que ce qui y est écrit ne puisse plus être remis en question.
Enfin, LA résolution consisterait à remplacer les assiettes, mais ne pas en ajouter. Ou, à tout le moins, réduire les temps où nous en avons beaucoup à la fois; garder ces moments exigeants dans des limites bien définies.
Si nous avions moins de projets, nous serions assurément moins tendus et moins inquiets « d’échapper quelque chose ». Sans aucun doute, aussi, aurions-nous plus de plaisir à faire tourner nos assiettes.
Alors, 2013 serait vraiment une bonne année!
Chère Christine,
J’aime bien le lien que tu fais avec les projets que nous menons de front et les assiettes des jongleurs.
Avec le temps, j’ai réalisé qu’il n’y a pas uniquement les projets que nous voulons réaliser mais il existe également des gens qui ont le don de vouloir nous en imposer.
Comme tu le dis si bien, plus il y a de projets sur la table, plus il y a de risque qu’un de ceux-ci nous échappe.
Survient alors la déception de ne pas avoir accompli tout ce qu’il y avait sur notre liste.
Ma résolution pour 2013:
Donner priorité à ce qui en vaut vraiment la peine, mettre de côté les projets qui ne concordent plus avec mes aspirations et de plus, arrêter de répondre aux réquisitions de personnes qui sont capables de faire elles-mêmes ce qu’elles me demandent.
Désormais, je dirai NON plus souvent afin de ne plus ajouter d’assiettes et de ne pas en échapper.
2013 sera pour moi une bonne année.
Quel plaisir de retrouver ton image des assiettes! C’est tellement parlant.
Merci
J’aime la stratégie de remplacer… j’ai commencé à faire cela avec ma bibliothèque, mon classeur… et j’arrive à remplacer… je n’ajoute pas de livres, de dossiers sans en retirer… Mais pour les projets, pas simple d’enlever des choses avant d’en ajouter. Pour notre santé mentale, oui, c’est vrai qu’il vaut mieux éviter les assiettes qui tombent et se fracassent…