Jeudi le 19 avril 2018, j'ai fait partie d'une table ronde portant sur la question suivante: Comment trouver du sens dans une société en perte de repères? Cela se passait…

Pour vous souhaiter la bienvenue sur mon nouveau blogue (ah! que c’est bon de terminer!), je vous offre mon rapport au temps préféré. De toutes mes explorations, c’est bien celle qui m’a fait le plus avancer, m’a le plus aidée, m’a le plus apaisée. Le temps écosystème est un jardin, et nous n’aurons certainement pas assez de cet article pour en faire le tour! Il s’agit donc d’un premier survol.
Je vous disais que le temps est vivant puisque nous sommes vivants. Nous ne pouvons pas vivre une chose morte, ce serait absurde. Ainsi, le temps écosystème est la plus belle conséquence de cette prise de conscience. Michel Renaud* définit un écosystème comme « un lieu donné, l’ensemble du milieu naturel et des êtres qui y vivent, avec toutes les interactions entre ce milieu et les organismes ».
Dans cette perspective, le temps est un lieu (celui de notre présence sur cette terre), au sein duquel nous vivons, qui nous influence et qui réagit à ce que nous vivons. Ainsi, ce que le temps écosystème met en lumière, c’est que tout est lié. Tout ce que nous faisons, toutes nos émotions, tous nos désirs et toutes nos souffrances font réagir la toile du temps sur laquelle nous sommes, ici et maintenant. Tout ce que nous vivons la fait vibrer et accepter cela, observer cela, nous aide à mieux nous comprendre et mieux comprendre notre rapport au temps.
Comme un jardin, le temps écosystème réagit au climat dans lequel il s’épanouit, il est sensible aux autres jardins qui l’entourent, aux habitants des lieux, aux visiteurs de toutes sortes. Il fait fleurir de multiples plates-bandes et les valorisent autant les unes que les autres parce que de leur santé, de leur vivacité, de leur épanouissement, dépendent toute la beauté et l’harmonie de l’ensemble.
Et la jardinière (ou le jardinier) qui aime son jardin, le nourrit, l’arrose, le soigne et le nettoie. Ses gestes sont toujours précédés par une observation attentive, afin de ne pas lui nuire, le bousculer ou l’épuiser. Elle aime s’y promener pour simplement jouir de son harmonie, de son calme et de sa beauté. Elle aime s’y asseoir pour méditer.
Et, au centre du jardin, il y a un arbre, celui dont j’ai parlé lors du tout premier article de ce blogue. L’arbre de notre propre sagesse, qui plonge ses racines dans le terreau de notre histoire et étire ses branches vers le plus grand que lui.
Ainsi, vous l’aurez deviné, le temps écosystème ne vous commandera jamais de vous faire violence, d’ignorer vos sensations et de taire vos émotions. Il ne vous demandera jamais de cesser de vivre afin d’être plus productif, plus efficace. Le temps écosystème demande une écoute attentive, un profond respect et un regard bienveillant.
* Michel Renaud, Fleurs et jardins écologiques, Bertrand Dumont éditeur, 2005, p. 29.
[…] le temps écosystème, notre vote aura des répercussions sur le climat de nos jours à venir. Et, dans ce cas, même […]