Jeudi le 19 avril 2018, j'ai fait partie d'une table ronde portant sur la question suivante: Comment trouver du sens dans une société en perte de repères? Cela se passait…

Aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire. Tous les domaines de l’expérience humaine recèlent d’histoires et de mythes. La gestion du temps n’échappe pas à ce phénomène et celle qui suit est tellement classique qu’il se peut fort bien que vous l’ayez déjà entendue. Auquel cas je vous invite à aller vous rattraper dans vos lectures des autres textes de ce blogue!
Il était une fois un professeur dans une grande salle de classe remplie d’étudiants attentifs. C’était un professeur de gestion du temps, peut-être même un philosophe. Ce fin pédagogue aimait enseigner au moyen d’exemples et d’images frappantes. Ainsi, ce matin-là, était-il arrivé de bonne heure afin de cacher sous son bureau les éléments de sa mise en scène.
La classe est pleine, tout à fait disponible, à l’écoute. Le professeur sort une grosse jarre bien robuste et une boîte remplie de gros cailloux. Sans un mot, il met les gros cailloux dans la jarre. Il lève alors les yeux vers ses élèves et demande: « Y a-t-il encore de la place pour autre chose dans cette jarre? » Bien que les gros cailloux aient rempli la jarre, ils ont laissé des interstices. Les élèves hésitent. Les oui et les non fusent de part et d’autre.
Le professeur se penche et sort une autre boîte remplie de gravier. Il la verse dans la jarre, la tape un peu contre la table pour que tout prenne sa place et se tourne vers les étudiants. « Y a-t-il encore de l’espace dans cette jarre? » Cette fois, plus de non que de oui sont lancés.
La tension monte. Et sous le regard avide des élèves, le professeur sort de dessous son bureau une urne remplie de sable fin. Avec des gestes de magicien, il verse le contenu de l’urne dans la jarre. La salle est en émoi. La fébrilité à son comble. Le professeur sourit avec bienveillance. « Y a-t-il encore de l’espace dans cette jarre? » Cette fois, les oui réjouis fusent de partout.
Le professeur se penche encore et sort une cruche d’eau. D’un geste théâtral, il verse doucement l’eau dans la jarre. C’est l’apothéose. Certains élèves se permettent même d’applaudir. Une fois le calme revenu, le professeur demande: « Quelle est la leçon à tirer de cette démonstration? »
Un élève plus zélé que les autres lève sa main avec frénésie. Le professeur lui accorde la parole: « C’est qu’il y a toujours du temps pour faire ce que nous voulons faire! » Le professeur hoche la tête. Après quelques secondes de silence, il affirme d’une voix forte: « Non. La morale de cette histoire, c’est qu’il faut toujours mettre ses gros cailloux en premier. »
Leçon magistrale de gestion des priorités, cette histoire a dû faire le tour du monde plusieurs fois. Mais, comme tout mythe, elle a ses codes, ses symboles et ses messages cachés.
C’est ce que nous verrons la semaine prochaine!
Merci Christine pour cette histoire hautement symbolique.
Je ne la connaissait pas, et elle arrive exactement au moment où effectivement, je me disais que je ferai mieux de m’attarder à mes « gros cailloux » !
Bravo pour ton blogue et au plaisir de continuer à te lire …
Tu me fais l’honneur du premier commentaire sur mon blogue (après l’avoir programmé…) Merci!