skip to Main Content
Chargement de la page ...
+1 (514) 767-4596 info@christinelemaire.com
© CLemaire

Ce qui est à faire est à faire. Avez-vous remarqué à quel point nous remettons rarement cela en question? Comment nous nous concentrons d’abord sur les tâches à accomplir sans nous demander si nous avons l’énergie nécessaire pour les accomplir?

Nous prenons notre énergie pour acquis. Comme si elle était là, toujours égale à elle-même, sans jamais changer de niveau ni de densité.  Nous aimons penser que, chaque matin, un certain nombre d’heures nous est donné, soumises au même étalon de mesure: soixante minutes, 3600 secondes. Nous ne faisons pas la différence entre l’heure comptée et sa texture ou sa qualité. Ce qui nous intéresse, c’est faire ce que nous avons à faire.

Notre corps sait pourtant que toutes nos heures ne sont pas égales. Mais nous n’en tenons pas compte. Nous résistons de toutes nos forces à cette idée, parce qu’il faudrait alors envisager nos limites, notre humanité. Cesser un instant de remplir le verre pour nous occuper enfin de sa fragilité. Et cela prendrait beaucoup trop de temps!

Et puis, nous tombons malade. Une petite grippe, un gros mal de dos, l’insomnie, la migraine. Les petits maux ordinaires du monde ordinaire. Des petits maux que nous tentons d’ignorer puisqu’ils ne nous empêchent pas nécessairement de faire des choses. Ils ne font que nous ralentir. Nous pestons « Ah! cette maudite toux! », mais ne nous arrêtons pas. Comme dans les publicités à la télé; nous faisons semblant d’être dans notre état normal, peu importe notre état normal.

Mais le corps insiste: il ne veut pas en faire plus. Il voudrait juste qu’on s’occupe de lui. Il voudrait qu’on s’ajuste à son rythme, qu’on le respecte, qu’on soigne son énergie. « Ralentis », nous dit notre corps. « Arrête-toi juste une minute: tu sens comment je me sens? »

Mais nous n’écoutons pas. Alors il se rebiffe. Le rhume se change en pneumonie, la fatigue en épuisement, le mal de dos en problème grave qui ne « passe plus ». Et la douleur devenue dangereuse ou chronique nous oblige à nous arrêter; elle ne nous donne plus le choix. Elle nous indique des limites claires, sévères. Nous n’avons rien gagné à la faire taire, le corps a toujours le dernier mot.

Il me semble que la première question que nous devrions nous poser en « gestion du temps » est celle de l’énergie que nous avons. C’est un élément fondamental de l’équation. De quelle grosseur est notre verre, aujourd’hui? Nous devons partir de là, en tenir compte, l’accepter et cesser de perdre de l’énergie à résister. Ce serait toujours ça de gagné!

Vivre le temps ce n’est pas seulement faire ce qui est à faire, c’est aussi soigner quand il est nécessaire de soigner.

 

Lectures complémentaires: Changement de rythmeLe temps écosystème,  Les dessous de l’histoire.

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Oui, notre énergie fluctue. Juste avant mes règles, par exemple, j’ai découvert que mon énergie est souvent au minimum. Au début, j’essayais de tenir la même cadence, je m’épuisais et ça me frustrait d’avoir des limites… Maintenant, je m’arrange pour bien planifier ce que j’ai à faire et je ménage mes pas.
    Je passe du mode lièvre au mode tortue. Je me sens beaucoup mieux quand je respecte mon rythme personnel. Paradoxalement, j’ai remarqué que le fait d’accepter mes limites me permet de vivre plus sereinement et même parfois d’être plus productive.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top