Dans un livre sur l’innovation, Nathalie Joulin* souligne à quel point la créativité est capitale pour la survie d’une organisation. Pour elle, les individus employés dans les services de marketing,…

Si vous êtes comme moi, le printemps suscite chez vous autant de ravissement que de tâches à accomplir. Avec la sève qui monte dans les arbres et l’énergie qui monte dans mes méridiens, j’y suis toujours prise d’une frénésie de grand ménage.
Pour moi, deux choses vont de pair: l’envie de dégager mon environnement et celle de dégager mon agenda. L’une agit sur l’autre, l’une installant un climat pour l’autre, l’une renforçant l’autre. Tout est lié.
Au cours de l’hiver, tant de choses se sont accumulées! Dans l’agenda, le printemps est souvent le moment du « dernier droit » avant la saison estivale: dernière étape du calendrier scolaire, projets ou engagements à terminer avant la saison estivale, etc. J’en parlerai la semaine prochaine.
S’ajoutent à cela les activités de changement de saison: rangement des vêtements chauds pour faire place aux plus légers, nettoyage et travail au jardin, rangement des pelles pour sortir les râteaux, grand ménage des voitures.
Je ne sais pas si c’est l’âge, mais je suis de moins en moins encline à faire tout cela d’un coup. J’aime bien éparpiller ces activités, les séparer en petites bouchées. Dans le garage, le lieu par excellence de l’encombrement, j’y vais par tranches de quelques minutes. Je trouve cela moins décourageant et je peux ainsi travailler en profitant des avantages du temps panoramique.
De fait, quand j’hésite à me débarrasser d’un objet ou bien que j’ai un problème d’organisation, le fait d’aller faire autre chose n’empêche pas ma réflexion de mûrir, tout doucement. Ainsi, quand la solution ou la décision tombe, elle est plus solide.
Au jardin, je fais ce que j’appelle du « micro-jardinage ». Mes outils sont à portée de main; je ne travaille jamais plus d’une demie heure à la fois. Je profite davantage de la beauté des plantes que je soigne et, parfois, j’ai l’impression de contempler davantage que de travailler.
Dans son blogue, Leo Babauta recommande de s’adonner au désencombrement (uncluttering) par tranches de 5 minutes. On part d’un lieu (il propose l’évier de la cuisine) et, systématiquement, on dégage l’espace autour. Il s’agit de suivre le fil de notre activité; il n’y a rien à planifier, juste à poursuivre là où on a laissé. En s’assurant bien sûr que ce qui est dégagé le reste!
J’aime bien cette idée: j’ai plus de facilité à retourner dans mon garage quand je ne m’oblige pas à y rester longtemps! Et, peu à peu, c’est l’espace créé qui m’invite à poursuivre mes efforts.
De plus, on n’a pas à bloquer une longue période de temps. L’activité s’intègre dans les interstices et on a l’impression que le dégagement se généralise à tous les domaines de la vie. Pour un temps, il devient une façon d’être.
Peu importe le bout par lequel on le prend — terminer un projet, cesser une activité ou se débarrasser du plat donné par grand-maman — le « ménage du printemps » a le même effet libérateur en dehors comme en dedans.
PS: Pour celles et ceux qui ont lu mon livre: vous pourrez constater que notre garage n’est toujours pas peinturé. ( Voir « L’écume des jours » in À contretemps. Gérer moins, vivre mieux, p. 183)
Mon activité du printemps favorite est de laver les vitres.
Je pense que je vais suivre ton exemple.
J’irai 30 minutes à la fois dans mon sous-sol et ainsi, j’aboutirai peut-être à finir ma corvée.