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CC heather champ

Est-ce une bonne idée de mettre sur le même pied la date de remise d’un rapport et la date de fin de notre fameux ménage du printemps?

Toujours en se référant à l’objectif SMART, les théoriciens de la gestion du temps nous enjoignent de fixer des échéances pour tous nos projets. Pour moi, il s’agit d’un réflexe acquis que je commence à peine à remettre en question.

Ainsi, l’échéance est garante de notre efficacité à terminer un projet. Mais je ne sais à quel point cet avantage indéniable est contrecarré par l’énorme tension suscitée par l’emploi systématique d’un tel outil.

Nous sommes devenus des coureurs et coureuses olympiques qui cherchent une ligne d’arrivée dans leur salon. Partout, en toutes circonstances, nous avons des échéances à rencontrer, que ce soit pour satisfaire un client ou pour promener le chien.

Bien des activités n’ont pas à être inscrites dans un échéancier, si on les installe dans cet autre rapport au temps: le temps en spirale.

Prenons pour exemple notre ménage. Dans ce cas, bien que le printemps finisse le 21 juin, nous l’obligeons souvent à se terminer dès le début mai! La bonne volonté est louable mais l’exigence, inutile. Car une fois le dernier coup de torchon donné, ne faudra-t-il pas rafraîchir l’espace où nous avions commencé?

En adoptant la routine du cinq minutes par jour, avons-nous encore besoin de fixer un terme au processus?

C’est dans le temps spirale que s’inscrivent les activités répétitives ou régulières. Et, vraiment,  dans ce contexte, l’échéance ne sert qu’à nous stresser davantage. L’exercice est abstrait et son utilité, douteuse.

Un jour, j’ai établi que je devais faire mes sauvegardes informatiques de façon régulière, soit le premier de chaque mois. Ainsi, quand je n’avais pu l’accomplir que le 10, je remettais cette tâche au 1er du mois suivant, simplement parce que c’était l’échéance que je m’étais fixée.

Dorénavant, considérant les choses du point de vue du temps spirale, cette tâche revient un mois après que je l’aie accomplie et non, de façon intransigeante, le premier de chaque mois. Après tout, un mois est un mois, qu’il commence le premier ou le 10! Et ma tâche cessera-t-elle d’être régulière même si je prends un peu de retard à tout coup?

Quelle différence? Un relâchement de tension, la souplesse, peut-être même un peu moins de choses à faire. Sans gros sacrifices du côté de la régularité souhaitée. Le temps spirale est un temps bienveillant.

Par ailleurs, une fausse échéance est rarement aussi « efficace » qu’une vraie. Ne pas la respecter est souvent ce qui nous attend au fil d’arrivée que nous nous sommes imposés. Que reste-t-il alors de cette contrainte? La pression. Que de la pression.

Nous vivons déjà dans un monde où les échéances sont nombreuses et pressantes. Faire preuve de discernement à leur égard est une bonne idée. Pourquoi ne pas relâcher un peu de tension là où nous pouvons nous le permettre?

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Un petit commentaire pour te faire plaisir.
    Je n’appelle plus ça «ménage du printemps»
    J’appelle ça «ménage de l’année»
    Je ne cours plus et le soir, je dors quand même.
    «Le temps spirale est un temps bienveillant »
    mais encore , faut il savoir être indulgent avec nous.

  2. Je ne sais pas si c’est notre âge qui fait que l’on délaisse le ménage pour faire des choses que l’on préfère tout en ne négligeant pas notre environnement. Car si on s’entretient un peu à chaque jour, on en arrive à ne faire peu de grand ménage en tous les cas de temps en temps et à profiter au maximum de beaux moments exquis avec tout notre petit monde.

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