Jeudi le 19 avril 2018, j'ai fait partie d'une table ronde portant sur la question suivante: Comment trouver du sens dans une société en perte de repères? Cela se passait…

Vous savez comme moi que nous sommes à trois jours de la fin du monde. Malgré tout ce que je peux lui en dire, ma fille est un peu anxieuse…
Tenant un gros calendrier de pierre, un Maya dit à un autre: « J’ai eu juste assez d’espace pour me rendre à 2012. » Et l’autre répond: « Ah! Ça fera paniquer quelqu’un, un jour! »
C’est la preuve qu’un support physique ne peut pas contenir l’infini.
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Pour que mes enfants aient à leur tour des enfants et que ceux-ci puissent vivre heureux sur ma terre adorée, je voudrais que ce signal de la fin des temps puisse être le point de départ d’un temps nouveau. Bien des personnes – des plus ésotériques aux plus pragmatiques en passant par les plus écologistes – le souhaitent aussi.
Selon les membres du Regroupement québécois pour une décroissance conviviale, vouloir produire à l’infini c’est marcher vers un progrès illusoire. À court terme, il ne profite qu’à quelques-uns. À long terme, ce progrès aura notre peau.
Oui, je voudrais bien qu’il y ait la fin de ce temps, cette ère de capitalisme néolibéral, qui a perdu le sens de la réalité et qui croit, parce qu’on y manipule des données financières virtuelles, que les pays peuvent gonfler leur PIB sans relâche et sans fin.
Je ne veux plus me soucier des réactions émotives « des Marchés », je veux me préoccuper des gens. Je ne veux plus croître, je veux vivre…
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J’ai la conviction que nous n’aurons jamais un comportement sain et respectueux envers les autres et la nature, si nous n’arrivons pas, d’abord, à adopter un comportement sain et respectueux envers notre temps personnel. Tant que nous serons incapables d’envisager nos propres limites et d’en tenir compte, tant que nous chercherons à exploiter notre temps « au maximum », nous continuerons à croire à cette lubie du progrès illimité.
Car, nous voudrons y croire. C’est, pour l’heure, ce qui nous rend le plus vulnérables et manipulables.
J’ai la conviction que la gestion du temps ne nous est pas naturelle et qu’elle n’est surtout pas neutre. Ces outils ne libéreront jamais notre temps: ils le rempliront, ils l’exploiteront, ils le pressuriseront. Car ils sont élaborés dans ce but: nous intégrer dans un système global de production. Ils nous conditionnent, ils nous construisent pour que nous devenions de bons producteurs et de bons consommateurs.
C’est pourquoi il est nécessaire et urgent de vivre le temps autrement. Il faut nous sortir de ce temps qui n’est que de l’argent, parce qu’on a voulu qu’il en soit ainsi. Le temps est compté parce que le temps vécu est, pour « les Marchés », du temps perdu.
En cette fin d’année, je souhaite de tout cœur que ce soit la fin d’un temps. Je souhaite que, comme il y a plus de deux mille ans, un monde nouveau couve sous ce système mortifère et illusoire. Telle est mon espérance.
Joyeux Noël à tous et toutes!
PS: Je serai de retour le 8 janvier 2013…
Moi, je pense que la fin d’un temps qu’on pourrait nommé traditionnel est venue.
Avec toutes les technologies modernes et complexes qui se sont développées depuis, disons cinquante ans;
Avec les médias qui poussent toujours plus loin la curiosité, parfois malsaine; l’universalité des choses, l’indiscrétion sans retenue, il faudra inventer des systèmes plus justes, et apprendre à vivre des valeurs qui satisferont l’âme
Je partage cette espérance avec toi, Christine.
Je te souhaite un très joyeux Noël!
Merci, Christine, de ton beau message d’anniversaire !
Oui, vivons d’espérance ! « Le meilleur est en avant » nous répète un bon Père Jésuite.
Félicitations ! et tiens bon dans tes positions pour un avenir plus humain, moins centré
sur «le faire » mais sur « l’être ».
Joyeux Noël !
L’espérance d’un temps nouveau, il accompagne le monde depuis longtemps. Les peuples opprimés ont connu l’espérance et ont oeuvré pour le changement. Les droits humains se sont construits sur cette espérance que les dérives passées ne se reproduiront plus. Pour améliorer notre monde, pour un juste partage des richesses de ce monde, nous devons avoir une espérance d’un meilleur partage, qu’un autre temps est arrivé.
Que 2013 nous permette de faire un pas dans cette direction.