skip to Main Content
Chargement de la page ...
+1 (514) 767-4596 info@christinelemaire.com
CC C Lemaire
CC C Lemaire

Pour nous, gens du XXIe siècle, agir signifie bouger. Cela signifie faire quelque chose. Chaque fois qu’une situation compliquée se présente, nous voyons à faire ce qu’il y a à faire.  La gestion du temps nous y encourage : voici le problème, voici la solution (l’objectif) et voici le chemin pour s’y rendre avec  toutes les étapes dûment répertoriées. C’est ce qu’on appelle « ne pas avoir les deux pieds dans la même bottine ». Car quoi de plus agaçant que quelqu’un qui, devant l’adversité, s’arrête, se fige, paralyse?

Ce que nous avons tendance à  oublier c’est que dans la gamme des agirs, il existe une avenue que nous ne savons plus emprunter de peur de passer pour incompétents : ne pas faire, laisser faire, ne pas intervenir. En d’autres mots la passivité. Voici un mot qui demanderait à être dépoussiéré et réhabilité.

Qu’en est-il de ne pas faire? Devant chaque action inscrite sur nos listes de choses à faire, c’est  la première question qui devrait être posée. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire!

Pour que nous y répondions de manière adéquate, certaines situations exigent que nous soyons passives et passifs. Avec  le discernement qu’il faut pour en user avec à-propos, les deux attitudes, l’intervention et la non-intervention, sont à intégrer dans la gamme des actions à envisager. Voici des exemples de non-intervention: l’observation, la réflexion, la contemplation, le repos, l’écoute attentive de l’autre, le fait de le respecter assez pour accepter ce qu’il fait, même s’il s’agit d’une erreur selon nous… Éduquer un enfant impose souvent de le laisser vivre ses expériences à sa manière.

Toutes ces choses prennent de l’énergie : mais il n’y a pas de geste spécifique le démontrant et prouvant que nous sommes dans l’agir. L’énergie requise est toute intérieure, elle est dans la retenue. Par exemple, accepter de laisser l’autre s’expliquer et aller au bout de son idée sans lui couper la parole et en faisant l’effort de comprendre son point de vue, voilà un non faire puissant, un non faire qui est la seule chose à faire dans certaines situations.

Évidemment, il faut savoir agir et faire quand la situation l’exige.  Et le faire, c’est ce que la gestion du temps est à même de saisir. Mais le non faire est hors de ses compétences parce que cela demande du respect, de la disponibilité et parfois même, aucun temps particulier, tant et si bien que cela ne se planifie pas et se contrôle encore moins. C’est pourquoi il est important de comprendre que l’agir est plus large que le faire et que la gestion du temps a ses limites, puisqu’elle ne peut pas saisir un large pan des possibles.

Les vacances devraient être un moment privilégié pour le non faire.  Le corps au repos se régénère, il focalise sur le rétablissement d’un équilibre, le renouvellement de l’énergie vitale. C’est du moins ce que je souhaite pour les vôtres!

Quant à moi, je serai de retour le 2 septembre. Si vous voulez un pense-bête, abonnez-vous!

 

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Merci encore pour tous ces excellents articles qui nous font réfléchir, qui nous aident à mieux vivre…
    Je vous souhaite un très bel été! 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top