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Le 5 février dernier, le journaliste économique Gérald Filion intitulait son article de blogue: « Le train fou de la consommation à crédit. » Il écrit :

« Depuis plusieurs décennies, c’est toujours le consommateur qui soutient l’économie. Comme sa rémunération a peu augmenté au fil du temps en tenant compte de l’inflation, il a dû s’endetter. Et, aujourd’hui, il est très endetté. »

Dans ce texte, il explique comment l’État compte sur les consommateurs pour soutenir la croissance et ce, malgré des taux d’endettement des particuliers mirobolants, bien plus impressionnants encore que l’endettement étatique. Il présente les données suivantes, émises par la Banque du Canada :

« […] parmi les ménages endettés, 12 % étaient très endettés et responsables à eux seuls de plus de 40 % de l’endettement au Canada. Ces gens ont des dettes qui représentent 250 % de leurs revenus disponibles. Ça comprend les hypothèques, les prêts automobile, qui ont fortement augmenté dans les dernières années, les prêts personnels, le crédit. »

Voici un avertissement qui nous concerne, nous, de la classe moyenne, car aucun « pauvre » ne pourrait s’endetter autant auprès des banques. Gérald Filion parle ici de nos grosses maisons et de nos gros chars. Il parle de celles et ceux qui, sans trop s’en rendre compte, se sont enferrés dans les mailles du filet de la consommation.

Et ce qu’il dit a à voir aussi avec notre temps.

De fait, on n’a pas besoin d’avoir atteint un taux d’endettement de 250% pour sentir qu’on n’a plus d’autre choix que de consacrer son temps à rembourser.

Un rôle important de la gestion du temps que l’on oublie souvent, c’est de nous permettre de regarder en face nos rêves et le sens que nous voulons donner à notre existence, afin de prendre les moyens de les concrétiser. La gestion du temps (du moins les méthodes que j’appelle « existentielles »), nous permet de mettre en route des projets qui nous donnent le sentiment de nous épanouir en tant qu’êtres humains et de contribuer de façon significative à notre société. Cela peut nous amener à prendre de grosses décisions : devenir travailleur autonome, démarrer une entreprise, faire un voyage d’aide humanitaire ou, plus simplement, choisir un emploi en accordant la priorité à ce qu’il nous apporte au lieu de nous concentrer exclusivement sur ce qu’il nous rapporte. Or, tous ces choix sont impossibles à faire quand on croule sous les dettes.

Le démarrage d’une nouvelle carrière pour mon conjoint et mon propre retour aux études m’amènent à me réjouir du fait que nous ayons toujours tenu à vivre selon nos moyens.  Cela nous a permis de vivre ces changements sans trop nous inquiéter du lendemain. Comme nos parents nous l’avaient enseigné, nous n’avions accumulé aucune dette, nous employant à rembourser nos emprunts le plus vite possible. Et nous avions mis des sous de côté.

Un comportement à l’ancienne qui, pourtant, a sauvegardé ce que nous avons de plus précieux : notre liberté et notre goût de l’avenir.

 

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Même si on s’en rend pas toujours compte, on prêche bien plus par l’exemple que par des paroles qui s’envolent.J’ai toujours préféré travailler à mi-temps pour être plus disponible pour les miens et me contenter de ma demie paie pour ne pas stresser pour avoir à payer ce pour quoi nous n’avions pas les moyens.
    Mais je pense aussi qu’il est question de tempérament Pour ceux et celles qui ont l’obsession de la consommation sur toutes ses formes c’est difficile de toujours se retenir et souvent succomber, et
    s’endetter..

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