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CC Marine Connan

Que la méthode proposée soit toute simple ou extrêmement sophistiquée, l’objectif de la gestion du temps est toujours de nous faire parvenir au contrôle de celui-ci. Avec l’avènement de la technologie, les logiciels et applications diverses se sont multipliés, promettant de nous avertir à la nanoseconde près, du moindre écart à l’ horaire planifié.

Je me suis convertie à la technologie dès que j’ai pu le faire. Mais j’ai réalisé asez rapidement que ces outils nous ramènent au b a, ba des méthodes de gestion du temps. Ils sont rudimentaires: il s’agit d’inscrire nos rendez-vous et nos tâches (que l’on peut classer en catégories) qui réapparaîtront chaque jour, sous la forme d’un horaire et/ou d’une liste de choses à faire.

Le processus est simple, mais il possède cette caractéristique importante de la technologie: elle est impitoyable.

Mon logiciel de gestion du temps et moi avons eu une relation passionnée et tumultueuse. Un agenda électronique n’oublie rien. Il sonne, « pop », inscrit en rouge, tout ce que nous oublions ou voudrions oublier. Il gère nos rendez-vous et peut nous fournir une liste de choses à faire si précise que notre vie entière s’en trouve parfaitement organisée. De fait, dans la mesure où nos objectifs à long, moyen et court termes sont bien définis et planifiés – ce qu’il ne nous oblige pas à faire cependant – il ne nous reste plus qu’à passer à l’action.

C’est ce que j’ai fait. Chaque matin au lever, je m’assoyais devant mon portable pour qu’il me dise ce que j’avais à faire. Et mon plus grand plaisir était de revenir m’y asseoir plusieurs fois par jour afin de mettre les fameux crochets devant les tâches imposées. J’avais beau m’assurer que chacune de ces tâches étaient « rattachée à un projet » (le R de l’acronyme SMART, celui qui lui donne un sens), ce jeu s’est transformé en une course effrénée et… insensée.

Je ne faisais plus rien par plaisir, je faisais tout à la hâte, pressée de m’attaquer à la tâche suivante le plus rapidement possible. En fait, je ne pensais jamais à une tâche quand j’étais en train de l’accomplir; c’est à la suivante que je réfléchissais alors. Mon défi était d’avoir mis le maximum de crochets à la fin d’une journée. Et le lendemain, je recommençais…

Mon agenda électronique est devenu mon ami le jour où j’ai compris qu’il avait cherché à m’apprendre deux grandes leçons. La première, c’est que l’amour ne peut pas se traduire en une tâche sur l’écran d’un portable. La deuxième, c’est que je menais de front beaucoup trop d’objectifs puisque, même s’ils s’offraient chaque jour en petites bouchées, je n’avais pas l’appétit nécessaire pour tout gober. Mon agenda électronique me mettait perpétuellement sous le nez les jalons de ma course sans fil d’arrivée; et je passais quotidiennement à côté de l’essentiel.

Quand j’ai réalisé tout cela, je lui ai été infiniment reconnaissante… Et je l’ai fermé définitivement.

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