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CC Tomopteris

À une « coachée »…

Voici les plus beaux mots que j’ai trouvés pour vous parler de ce temps du processus, le temps en spirale :

 « Mon corps accompagne les grandes pulsations rythmées de la vie. Il est le lieu de passage d’un mouvement qui le dépasse de toute part, mais qu’il éprouve intimement. Mon corps revient à lui-même par un cycle de métamorphoses. Son appréhension du temps est circulaire, encore que jamais close ou répétitive. L’événement qui le scande, tout archaïque qu’il soit, n’en est pas moins irruption, naissance. Le printemps retourne au printemps et l’hiver à l’hiver, non comme une répétition, un rebâchage de l’impuissance, mais comme une inspiration nouvelle où la mémoire s’épouse. »*

Le temps en spirale n’a qu’un rythme et c’est celui de l’humain. Aussi ne va-t-il pas aussi vite que l’avion, l’ordinateur ou les booms financiers. Le temps en spirale n’est pas mécanique, ni technologique. C’est le temps qui se vit au creux du corps, qui nous travaille au corps. C’est un temps incarné.

Le temps en spirale est bienveillant et respectueux. Il est patient. Il n’aime pas les étapes alignées que lui offre l’objectif. Il sait bien que le parcours des êtres humains n’est pas une ligne droite ascendante. Et pourtant, il progresse. Il avance.

Le temps en spirale n’apprécie pas le long couloir aveugle que l’objectif lui propose souvent d’emprunter. Comme il va à la vitesse du pas humain, il préfère regarder le sable voler sous nos semelles, le rayon de lune sur notre épaule, le sourire dans les yeux de cet homme que nous venons de croiser.

Le temps en spirale nous mène sur un chemin tout en circonvolutions, au sein desquelles on ressent la profonde satisfaction du travail (dans son sens le plus noble, le plus complet) en train de s’accomplir : le travail sur nous-mêmes, le travail sur nos relations avec les autres, le travail de l’enfantement.

Un chemin qui se tord sous les pressions du destin; un pas qui persiste et qui englobe les avancées, les reculs et les piétinements dans un long processus qu’on appelle la vie.

Et parce qu’il tourne – sans toutefois être condamné à revenir à son point de départ comme le temps circulaire – il nous permet de nous rattraper, de nous corriger, de prendre le temps de souffler. Il nous permet de croire en nous-mêmes et d’espérer.

Rien n’est irrémédiable dans le temps en spirale. Rien n’est définitif. Tout est en mouvance; tout est en mouvement. Tout est vivant.

Le temps en spirale se préoccupe bien peu de résultats. C’est chaque minute qui y mène qu’il célèbre: tout le processus. Il étend le plaisir et la satisfaction du résultat atteint à chaque seconde que nous avons pris à l’atteindre. Et pour cela, il est généreux.

Le temps en spirale aime chacun de nos pas, chaque effort, chaque travail.

Le temps en spirale aime, sans condition.

 

* LECLERC, Annie. Parole de femme, Paris, Bernard Grasset, Le livre de poche, 1974, p. 58.

 

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Wow, voilà un texte que je partagerai volontiers avec mes coachés.

    Quand on a l’impression de tourner en rond, de revenir au même point qu’avant, alors que non, nous avançons petit à petit, une spirale à la fois.

    Merci Christine,

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