Dans un livre sur l’innovation en marketing, Nathalie Joulin(1) souligne à quel point la créativité est capitale pour la survie d’une organisation. Pour elle, les individus employés dans les services…

Je suis une personne positive. Enthousiaste, idéaliste. Une optimiste devant l’Éternel!
Quand je reçois un texte qui me paraît intéressant (et, croyez-moi, plusieurs le sont!), je l’archive avec soin, certaine que je prendrai le temps de le lire… plus tard.
Je prends en note tous les films, les séries télévisées, les pièces de théâtre et les spectacles que je devrai voir… plus tard.
Un jour, je serai tout à fait familiarisée avec Facebook, je twitterai avec régularité des idées vraiment pertinentes et je pourrai aller consulter tous les profils LinkedIn de mes anciens collègues afin de les féliciter pour leur beau parcours professionnel.
J’ai des listes de lecture d’une envergure impressionnante. Le jour où j’aurai fini de lire tout ça, j’aurai sûrement 150 ans.
Un jour, j’aurai le temps de m’atteler aux projets que je range dans mon décanteur de possibles*, parce que je n’ai pas le temps, maintenant, de les commencer.
En tentant de désencombrer mon sous-sol, je tombe souvent sur des livres, documents, objets oubliés qui soulèvent mon enthousiasme et suscitent plein d’intentions louables et stimulantes.
Il m’arrive même d’avoir la conviction que je parviendrai à faire toutes ces choses pour lesquelles je ne consacre jamais un temps précis de ma journée… Comme le fait de traiter mes courriels régulièrement.
Docteur, je crois que je souffre de pensée magique…
Les planificateurs électroniques nous permettent d’inscrire des « tâches » à l’infini dans nos « petites machines » comme les nomme si bien mon chum. Cette fonction « tâche » a été conçue afin de répondre à une recommandation des théoriciens de la gestion du temps qui est de TOUT écrire. Et de fait, cela nous permet de ne RIEN oublier….
Ainsi, nous sommes censés mettre le stress à la porte. Mais il revient, quintuplé, par la fenêtre.
Mon amie Françoise a résolu le problème. Elle n’utilise plus du tout la fonction « tâche » de son agenda électronique. Elle fixe un « rendez-vous » pour chaque chose à faire… Elle s’assure ainsi de lier à chacune de ses actions le temps qui lui est imparti.
Encore lui faut-il faire preuve de réalisme sur le temps prévu. Les jovialistes temporels ont tendance à être assez chiches dans leurs évaluations. C’est son défi quotidien.
Pour ma part, deux pensées me soutiennent.
Premièrement, j’honore mon enthousiasme. Les bouffées d’énergie qu’il me procure me prouvent chaque jour que je suis vivante et que mon esprit regorge de bonnes intentions…
Deuxièmement, je m’applique à penser que je suis comme une affamée devant un super buffet all you can eat. Étant certaine que c’est mon appétit qui criera grâce en premier, je concentre mes choix sur ce qui me semble le plus nourrissant et savoureux.
Tous mes projets tourbillonnent dans un entonnoir énorme mais au goulot très étroit, au bout duquel quelques actions seulement auront la chance de passer. À moi de choisir lesquelles… C’est mon défi quotidien.
Sur ce, je vous quitte, j’ai plusieurs articles à lire!
Voir À contretemps. Gérer moins, vivre mieux, p. 218-219.
Et oui, j’ai beaucoup de r.v. avec moi-même, avec ces fameuses tâches à accomplir. Et promis, quand cela fait 4 fois que j’en déplace un dans mon agenda, je me pose des questions sur sa pertinence.
L’autre exercice consiste à ajuster entre le temps prévu et le temps réellement utilisé pour accomplir cette tâche. Mais là, moi aussi, je vous quitte, car j’ai mon r.v. « préparation pour conférence en Gaspésie » qui prend beaucoup plus de temps que prévu!
À chaque jour, je fais seulement ce que mon énergie vitale peut accomplir.
Donc j’étale sur des semaines et même des saisons ce que je faisais avant en l’espace d’un jour.
Mais je mange encore trois fois par jour et je dors à chaque fin de journée.