Nous arrivons à la Saint-Jean qui marque officiellement le début de l'été. C'est une fête restée bien proche de ses origines païennes: la célébration du solstice. Comme toute fête, celle-ci a ses symboles, tous issus de la nature. D'abord, il…
L'actualité m'offre un tel exemple des gâchis que peuvent provoquer les objectifs que je ne peux me dispenser de commenter la situation. On recommande, dans tous les domaines de notre vie, et tout particulièrement dans les projets importants, de fixer…
Je m'impose souvent d'être productive à la manière d'une machine. Comme mon mélangeur qui mélange sans faillir et à vitesse constante, tout le temps où il est en marche; comme le clavier de mon ordi qui obéit à mes doigts,…
Si vous êtes comme moi, le printemps suscite chez vous autant de ravissement que de tâches à accomplir. Avec la sève qui monte dans les arbres et l'énergie qui monte dans mes méridiens, j'y suis toujours prise d'une frénésie de…
Chaque rapport au temps favorise, s'il est vécu de façon exclusive, des travers qui lui sont propres. Comme nous vivons presqu'exclusivement dans le temps linéaire, un temps rationnel et compté, un temps où la vitesse et l'efficacité sont extrêmement valorisées,…
L'histoire raconte que, durant son enfance, sainte Odile s'était bien adaptée à sa cécité. Elle pouvait se repérer facilement dans son couvent et les religieuses lui avait enseigné tout ce qu'elle devait savoir pour bien fonctionner. Quel était alors son…
Cette semaine, j’assistais à une soirée bien sympathique où nous fêtions entre amies du groupe L’autre Parole, la parution de mon livre. Évidemment, nous avons discuté du temps, sujet à l’honneur ce soir-là. Nous avons parcouru les aspects philosophiques et sociaux, ainsi que les notions de genre, puisque j’ai la conviction qu’il existe une différence entre les hommes et les femmes quant à leur rapport au temps.
Mais un sujet bien terre à terre nous a accaparées quelques joyeuses minutes: faire ou ne pas faire son lit le matin? L’une d’entre nous a condamné d’entrée de jeu cette activité en lançant: « À quoi bon faire le matin quelque chose que nous avons à défaire le soir? » Pour ma part, j’aimais bien cet argument qu’il est toujours plus agréable de se glisser
Je vous parlais donc, mardi dernier, du temps panoramique. Je l’appelle ainsi parce qu’il permet de voir en 360 degrés alors que le temps linéaire, avec sa manie d’aligner les activités, a plutôt tendance à nous faire marcher dans un étroit corridor.
Je vous disais que le temps panoramique est une preuve — il en existe d’autres, nous y reviendrons — que le temps est multiple et généreux. Remarquez, je n’ai jamais dit qu’il était parfait. Et pour cause: ce temps panoramique, vécu à trop forte dose, peut nous enlever toute conscience de vivre. C’est d’ailleurs cet odieux défaut qui le rend si antipathique aux adeptes de l’ici et maintenant.
Dans ma vie, le rapport au temps panoramique m’a fait m’occuper de ma fille sans écouter ce qu’elle avait à me raconter («han, han…» lui réponds-je alors); il m’a fait cuisiner un pâté chinois (steak, blé d’inde, patate) sans rien d’autre: ni oignon, ni sel, ni poivre; totalement insipide! Mais il me permet aussi,